L’actualité mondiale nous apporte chaque jour son lot de violences devant lesquelles nous nous sentons souvent à la fois désemparés et impuissants. Face à ce constat, le samedi 11 novembre, la municipalité avait souhaité s’associer à la douleur des victimes civiles et de leurs familles, de par le monde, en organisant à l’issue de la cérémonie commémorative un moment de recueillement avec la participation musicale de Roland Pidoux et de la chorale Envol.

Une cinquantaine de bélaycoises et bélaycois ont répondu présent, et plusieurs m’ont ensuite demandé de bien vouloir mettre en ligne les phrases introductives que j’ai prononcé à cette occasion.

Je vous livre donc ces quelques lignes qui ne valent à mon sens que pour la qualité des interprétations musicales qui suivirent.

« Chers concitoyens,
Nous venons, il y a quelques minutes d’honorer la mémoire des combattants morts sur le front pour défendre leur patrie. De ceux-là, nous gardons une trace, ils sont encore pour reprendre les mots d’Aragon, « un mot d’or sur nos places » quand bien même, avec le temps qui passe, « ils ne sont plus que pour avoir péri, et que le souvenir de leurs amours s’efface ».

Ces morts sont honorés mais on constate depuis le milieu du XXe s., que les guerres tuent plus de civils que de militaires. Et ces victimes, le plus souvent, sont anonymes et elles se comptent par millions.

Au moment où les médias égrènent chaque jour des chiffres terribles, il nous semblait important que nous puissions nous réunir quelques instants pour un temps d’hommage à ces victimes collatérales dont le seul tort fut de se trouver au mauvais endroit et au mauvais moment.

Je pense bien entendu à Dominique Bernard, victime parce qu’enseignant du terrorisme islamique. Ce terrorisme est une forme de guerre contre la démocratie. Je pense à tous les morts civils israéliens, palestiniens, ukrainiens, russes, iraniens, yéménites et la liste serait malheureusement sans fin. 0n entend des chiffres : 1000, 2000, 3000 morts. Et on se dit que c’est 1000, 2000, 3000 fois un mort : un enfant, une femme, un homme, avec un nom, un prénom, une vie, une famille, des amis… et l’on se sent à la fois impuissant, et horrifié de faire partie d’ une humanité capable de telles horreurs.

Face à cela, même si la consolation est insuffisante, il reste les arts et la culture comme rempart contre la barbarie et pour nous aider à trouver un sens face aux malheurs du monde. Notre humanité capable du pire peut aussi créer le plus beau et le plus émouvant. Pour contrer l’horreur et l’indicible, je vous propose très modestement de partager un temps de recueillement et d’hommage musical à la mémoire de toutes les victimes civiles des guerres dans le monde.

Je vous remercie toutes et tous d’avoir répondu présent à cette invitation et je remercie tout particulièrement Roland Pidoux et la chorale Envol d’avoir accepté de mettre leur talent au service de ce moment de partage et de communion. »

Je remercie à nouveau les artistes et les habitants pour leur engagement.

Difficile et nécessaire transition pour revenir aux affaires locales : Faisant suite à la réunion publique organisée en septembre, le travail avec le bureau d’étude en charge des aménagements du bourg est engagé. Quatre réunions de travail sont programmées d’ici à la mi-décembre. Comme convenu, nous vous proposons par ailleurs une réunion publique à mi-parcours, afin de vous faire part des premières orientations et de recueillir vos avis. Cette réunion, ouverte à tous, aura lieu le jeudi 23 novembre prochain, à 18 h, dans la salle des fêtes.

Le Maire

Jacques BAIJOT